Vos Récits

Dimanche 15 janvier 7 15 /01 /Jan 17:07

Recit photo 2011

 

Quand tu as 20 balais, que tu débarques d'un petit bled du côté de la Rochelle, que tu es grave pédé tendance trashy, Paris, vois-tu, c'est royal... t’arrive gare Montparnasse. Là, puisque tu l'as lu sur le Net, tu sais que tu peux trouver ton bonheur, une pipe vite fait, un rencard, un truc à mater dans les toilettes du premier. Bon, tu vas jeter un œil. Pas grand monde ce jour-là, que des vioques, mais tu sens le truc, tu sais que c'est possible et que tu reviendras. C'est déjà l'exotisme. Puis y a les lascars dans les couloirs, les loulous qui matent tes sketbas un peu lourdement. Par pour te les piquer, non, tranquille, y'a beaucoup mieux à faire...

 

Direction le Marais. Le Marais, c'est ta tour Eiffel à toi. Même si c'est plus comme avant, s'il y a plus la même pêche qu'il y a 10 ans, si des bars et des boites ferment et que le quartier s'embourgeoise. Y'a peut-être moins de cuir, moins de folles, fini le ghetto flamboyant mais quand même, il reste quelques rues où tu te sens comme à la maison, des mecs qui marchent main dans la main, des bars d'où si tu veux, tu ne ressors pas seul.

 

Mais bon, il y a aussi ce côté branchouille intello, ce côté je m'la ouej un peu lourdingue. Moi perso je suis plus rustique, je suis plutôt plans directs, on baise sans fioritures et tout de suite. Y'a les squares, les jardins, les labyrinthes dans certains jardins, y a les bois, Boulogne et Vincennes, y'a le Champs de Mars, l'Île aux Cygnes, puis y'a des coin bien hards, genre les quais sous certains ponts. Les quais, c'est vraiment mon truc, faut en vouloir, pas être trop regardant côté hygiène, pas être trouillard...

 

Moi je me pointe à la tombée de la nuit, les mecs sont déjà là, rebeus, blacks, minets, bear, cuir, y a de tout, des travs aussi, et tu vois à qui tu as affaire. Tu te fais brancher direct, ça se pelote dans les coins, ça suce contre les piles des ponts, ça s'encule sur des couvrantes ou des journaux près des flaques. L'hygiène ? Symbolique, mais les mecs font gaffe, le sida en a emmenés pas mal fin des années 80 et des présos éclatés traînent partout. Avec ça, pas de bruit, des chuchotements, des râtes. Ambiance...

 

Pas trop de monde sous le pont ce soir, quelques gars seuls qui arpentent la zone, un groupe au fond sous une pile, j'imagine qu'ils se font pomper, et deux, trois loulous sapés comme des princes de tournantes.

 

Je ne fais pas deux pas avant de me faire alpaguer : « Elle veut quoi, la baiseuse ? »

 

Ils sont deux, jogging, sketbas, deux lascars tout en muscles. J'ai la gorge nouée, je panique un instant, c'est à chaque fois pareil, ça fait partie du jeu et ça m'excite. Sans un mot, les yeux sur leurs shoes, je passe mes mains direct sur leurs joggings et empoigne leurs paquets. On me relève le menton, une bouche se plaque sur la mienne, la langue m'envahit, une main me palpe le cul, d'autres se glissent sous mon T-shirt et me tordent les tétons.

 

« Elle va me sucer la baiseuse ! »

 

L'accent est à couper au couteau, l'haleine aussi, mais la bite que le loulou, le jogg sur les genoux, me plante sous le nez est un joli morceau, épaisse, qui dresse déjà son gland violacé. Je tombe à genoux, prends l'engin dans mes mains, il durcit instantanément, s'écrase contre mes lèvres.

 

« Du calme ! On va baiser, ça va être fun, mais pas trop vite »

 

Je me détourne, soupèse les couilles glabres (tiens, mon loulou s'épile), je glisse mes doigts sur la hampe, souffle sur le bout frémissant puis doucement, centimètre par centimètre, j'engloutis la teub.

 

Ambiance à nouveau !

 

A quatre pattes sous un pont douteux, une queue bien dure dans le gosier, un mec derrière qui dégrafe ma ceinture, baisse mon jeans, me glisse trois doigts dans la raie du cul, d'autres qui s'approchent, se mettent en cercle autour de nous et matent sans un mot. La nuit n'est pas tout à fait tombée, un crachin gris s'accroche aux dernières lueurs, la Seine, pas loin, est sombre. Tout semble si sale et moi je suce un mec et je vais me faire enculer devant des gus qui se paluchent... Et j'aime ça et j'y mets du cœur et je tortille mon fion bien cambré en pompant comme un damné.

 

Un doigt, deux, se sont enfoncés dans mon cul. Ils ressortent, reviennent gras de gel, replongent ; dans ma bouche, mon mec est mur. Je lui empoigne les couilles, les lui écrase entre mes doigts, un spasme, un autre, le mec presse ma tête contre son ventre et dans un long hoquet, se vide dans ma bouche, sur mes yeux, dans mes cheveux. Je recrache, tente de reprendre mon souffle, un type, à genoux, se positionne à l'entrée de mon cul, d'autres déchirent des sachets de presos, une barre chaude s'enfonce en moi d'une seule poussé, j'ai mal, on me tire par les cheveux, on me redresse, une autre queue palpite à ma bouche.

 

Ce soir-là je tiendrai une quarantaine de minutes, 6 ou 7 mecs, je ne sais pas, avant d'abdiquer...

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ecrits par: Gilles - La Rochelle

date: 2011

Par Gilles (La Rochelle) - Publié dans : Vos Récits
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Vendredi 2 décembre 5 02 /12 /Déc 17:32

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